Direction artistique:
Michele Albo - Raymond Yana
18 Rue Daniel Niord - 91600- Savigny sur orge
01 69 96 25 25
VIS AU LONG DE LA VIE
THÉÂTRE ET MARIONNETTES , PUBLIC ADOLESCENTS ET ADULTES
L'HISTOIRE
Adapté du récit de Violette Jacquet-Silberstein, Vis au long de la vie raconte l’histoire d’une jeune immigrée en France à la fin des années trente.
Parmi ses activités, le violon tient une place importante. Sa mère n’a de cesse de répéter qu’on ne sait jamais, qu’un jour peut-être ça lui servira.
Et ce jour arrive. En 1943, Violette est déportée à Auschwitz. C’est le violon qui lui permet d’intégrer l’orchestre du camp dirigé par Alma Rosé, ce qui lui sauvera la vie.
NOTES D'ÉCRITURE DE MICHELE ALBO
C’est quoi ces histoires d’il y a plus de 50 ans ? Je n’étais même pas née...
Parfois les histoires se répètent, reviennent sous d’autres formes, avec d’autres personnes, mais ce sont toujours les mêmes histoires.
Et ce que je vois aujourd’hui nous renvoie, curieusement, à ce qui s’était passé il y a quelques 70 ans.
Alors j’ai voulu parler de Violette et de tous les autres, de cette période du passé qui n’en finit pas de ressurgir.
Il est des jours qui changent votre vie, qui vous transforment au point que l’ « avant » est tellement différent qu’il vous devient étranger, et que l’ « après » est tellement étranger que l’on ne sait même plus qui on est... On devient étranger de sa propre vie.
Ce qui vous transforme ainsi ?
D’autres personnes qui changent les règles du jeu de la vie, qui font que vous n’avez plus votre place, que vous n’avez plus droit de cité.
Violette a été exclue de sa vie d’ « avant » un jour de 1943. Tout simplement parce qu’elle était « elle ». Et avec « elle », d’autres « elle » et d’autres « lui » sont devenus étrangers à leur propre vie. Certains, beaucoup, l’ont même perdue. Ils sont morts parce qu’ils étaient, hier, juifs, tziganes, homosexuels, et aujourd’hui...
Violette, ce qui l’a sauvé c’est le violon. Elle avait appris à en jouer dans sa vie d’ « avant » ; et c’est comme ça qu’elle a pu entrer dans sa vie d’ « après », qu’elle a pu la garder sa vie, tout simplement.
« Pendant » c’est les camps ; pour les raconter, il faut y associer l’ « avant » et l’ « après ». Ces camps dans les années 40, on les retrouve aujourd’hui, ailleurs, avec d’autres « elle » et d’autres « lui »... peut-être moi !
Autres temps, autres lieux, espérons une autre Histoire. C’est à nous de la jouer.
NOTES DE MISE EN SCÈNE DE RAYMOND YANA
Il s’agit de raconter une histoire, celle de Violette Jacquet4 Silberstein, et en même temps d’en raconter des milliers d’autres (unicité et pluralité), de montrer (y compris ce qui a priori est in-montrable), de dire (avec des mots, des silences, de la musique et des images...).
Bref, nous devons « jouer » ! ... quel paradoxe par rapport à l’Holocauste. Ce même paradoxe que nous voulons montrer : cette monstruosité d’un orchestre dans un camp de concentration.
Plusieurs chantiers s’ouvrent devant moi :
La temporalité : inscrire des personnages, des lieux, une histoire dans une double perspective (et remplir ce devoir de mémoire), et en même temps du présent. Montrer ce que cette période a eu d’unique et d’inique, alerter sur ses sombres récurrences actuelles.
Encore la temporalité : montrer les 3 vies distinctes mais indissociables d’un personnage, montrer la dislocation du temps et de l’individu. 3 vies... 3 personnes ? La marionnette pourra porter cette pluralité.
La musique : elle est interne et externe, porteuse d’émotions et de sens. Elle est un personnage à part entière, elle habite l’espace. La musique est aussi portée par les instruments de musique, objets incongrus dans les camps.
La distance et la proximité : distance temporelle et géographique. C’était avant et ailleurs ; il faut que ça reste ici et maintenant, dans l’urgence de la vigilance.
L’indicible et l’in-montrable : beaucoup de rescapés des camps ont eu du mal à dire, les mots étant insuffisants à signifier. Faire co4 exister acteurs, marionnettes et objets pourra permettre d’incarner la déshumanisation.
La fidélité : rendre hommage au récit de Violette Jacquet, et respecter sa pudeur, son optimisme, sa générosité.
DISTRIBUTION
TEXTE: de Michèle Albo
Avec l’accord et le soutien de Madame Violette Jacquet-Silberstein,
rescapée de l’orchestre de femmes d’Auschwitz
MISE EN SCÈNE : Raymond Yana
COMÉDIENS-MANIPULATEURS : Michèle Albo, Isabelle Irène, Franck Mercadal
MUSICIENS : Eléonore Biezunski ou Karolina Mlodecka (en alternance), Nicolas Naudet
MUSIQUE ORIGINALE : Bruno Girard
SCÉNOGRAPHIE : Catherine Dufaure
COSTUMES: Myriam Fall
MARIONNETTES : Cécile Moreau
PROJECTIONS IMAGE : Dominique Sierra
AIDES ET SOUTIENS
SPEDIDAM
ADAMI
ASSOCIATION BEAUMARCHAIS (SACD),
THE EUROPEAN ASSOCIATION FOR JEWISH CULTURE
LA FONDATION POUR LA MÉMOIRE DE LA SHOAH
LA LIGUE INTERNATIONALE CONTRE LE RACISME ET L'ANTISÉMITISME (LICRA)
CENTRE DES MUSIQUES TRADITIONNELLES DE RIS-ORANGIS (91)
CENTRE CULTUREL D'ATHIS-MONS (91)
CENTRE CULTUREL DE BURES-SUR-YVETTE (91)
CONSEIL RÉGIONAL D'ÎLE-DE-FRANCE
CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE L'ESSONNE
VILLE DE CHILLY-MAZARIN
PHOTOS DU SPECTACLE
VIDÉOS - VIS AU LONG DE LA VIE
VLV BANDE ANNONCE
REVUE DE PRESSE
Extrait : " Violette adulte c’est Michèle Albo, qui par endroits raconte avec force mais sobriété, sans jamais de pathos. Cette double dimension de la présence, comédiens et marionnettes est à même de rappeler l’irracontable, l’indicible de la Shoah par une distanciation [...] où la précision sur les mécanismes d’une déshumanisation tragique côtoie une extrême pudeur. On n’avait encore rien dit de la musique, tissée par Bruno Girard. Ils sont trois, à la clarinette, au violon, à prodiguer des notes sinueuses : un relais quand les mots et les images n’en peuvent plus. Musique comme incongrue aux camps mais qui sauva Violette." - Aude Brédy
Extrait : " L’excellente idée de Raymond Yana qui met en scène Vis au long de la vie, a été de confier à des marionnettes et à leurs manipulateurs, les rôles les plus difficiles et les plus importants. " - Martine Silber
Extrait : " Vis au long de la vie est donc un document théâtral qui joue sur les fractures du temps et de l’espace. Il se construit sur un mouvement incessant entre le présent et le passé, l’ici et l’ailleurs. Entre des acteurs et des marionnettes aussi, en particulier lors des scènes évoquant les camps de la mort... Le résultat de ce puzzle, bien que sans le moindre pathos, est très fort et très prenant... Un très beau et nécessaire travail de mémoire." - Henri Lépine
Extrait : " C’est une pièce en flash-backs, dont les scènes sont des fragments de lumière trouant l’obscurité. Les mouvements d’un cadre en forme de mur de briques modifie l’espace à la manière d’un diaphragme (...)
Tout le spectacle fonctionne selon cette double échelle des acteurs naturellement à taille humaine et des marionnettes de petite dimension. (...) Cette dualité évite la brutalité du réalisme, crée une distance sans froideur, bien que la tragédie nous parvienne avec son insupportable violence.(...)
C’est très beau, et assurément l’une des façons les plus pertinentes de conter l’ « indicible ». "
Gilles Costas (Journaliste à Politis, l’Avant Scène Théâtre, Le Masque et la plume...)
Extrait : " ... La dureté de la réalité n’est pas atténuée mais au moins on peut le regarder sans détourner le regard. Le tout est subtil, fin, sobre. (...) Il n’y a pas de victimisation, ni d’accusations ou de haine. C’est simplement raconter ce qui s’est passé là bas pour ne pas oublier. (...) C’est un moment dont on ne ressort pas indemne mais pas non plus coupable des actes du passé. Une belle manière d’évoquer l’Histoire." - Laura Goron
Extrait : " La dureté de la réalité n’est pas atténuée mais au moins on peut le regarder sans détourner le regard. Le tout est subtil, fin, sobre. Il n’y a pas de victimisation, ni d’accusations ou de haine. C’est simplement raconter ce qui s’est passé là-bas pour ne pas oublier. C’est un moment dont on ne ressort pas indemne mais pas non plus coupable des actes du passé. (...)
Une belle manière d’évoquer l’Histoire. Marionnette dans les mains des nazis. Marionnette dans les tumultes de l’Histoire. Marionnette que l’on dévêt, vêt, rase, tatoue. Marionnette sans nom, sans âme. Et pourtant
humain, libre ? Et l’autre personnage de la pièce est la musique, qui [...] veille sur le spectacle. [...] il en va de notre responsabilité de continuer à parler de l’Holocauste et de toutes les formes d’oppression d’une autorité politique sur un peuple afin que les victimes soient toujours reconnues et respectées. " - Sandrine Gaillard
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Extrait : " La Compagnie de la Courte Échelle insiste sur l’alliance des comédiens et des marionnettes. [ .] c’est une démarche touchante et entièrement justifiée. C’est un spectacle engagé qui veut lutter contre toute forme de discrimination, de racisme […] d’où l’actualisation du concept. Ce spectacle est donc destiné, entre autres, aux scolaires et fait preuve d’un beau travail de sensibilisation. " - Maya SARACZYNSKA
Extrait : " Cette pièce est portée par la comédienne Michele Albo, littéralement habitée par le personnage de Violette. Avec sobriété pudeur, elle nous décrit l'indicible.
D'excélents acteurs relayés par des marionnettes à des moments clés, figurent les moments atroces que "les mots sont impuissant à dire".
Une pièce avec l'émotion à fleur de peau. C'est un cri et un devoir de mémoire, un appel pour que de telles horreurs ne se reproduisent plus! " - Mireille Picard
Extrait : " C'est l'une des façons les plus pertinentes de conter l'indicible" - S.B
Extrait : " Un spectacle très fort qui laisse affleurer l'émotion avec retenue et subtilité " - C.M
Extrait : "
Et donc / je vous propose l’un de mes coups de cœur //
« Vis au Long de la Vie » / un spectacle très émouvant qui traite avec pudeur de l’holocauste //
Anne LHERMENIER